Pénétrer dans l’univers d’Anne Faber est réellement un enchantement. De la couleur, de la saveur, de l’inventivité, de quoi stimuler les esprits et les imaginations les plus engourdis. La jeune quadra nous reçoit - pimpante et enthousiaste - pour cette fois-ci, non pas nous parler de mets (quoique) mais de l’espace dans lequel elle évolue, travaille et s’épanouit.
« Bienvenue ! », nous lance la jeune luxembourgeoise sur le perron de sa maison qui, en soi, est déjà une invitation à la rêverie, porte d’entrée esthétiquement décorée d’une couronne de verdure... On pénètre dans l’antre gourmande et poétique de la résidente des lieux et le carreau de ciment « d’époque », insiste-t-elle, nous saute au visage en même temps qu’il flatte nos pieds. « Il est vrai qu’il est splendide et dans un état de conservation étonnant », précise encore Anne Faber.
Texte : Alix Bellac
Bel air, bon air
Elle se raconte : « J’habite ici depuis avril 2023. Je résidais auparavant dans la campagne luxembourgeoise mais quelques aléas couplés au désir de me rapprocher de la ville, m’ont conduit dans cette maison du quartier Belair où j’ai pris un immense plaisir à me concentrer sur la décoration, comme un symbole d’une nouvelle page à écrire. »
Au (merveilleux) feu !
« Pour mon plaisir, côté salon, j’ai fait créer une belle bibliothèque recouverte d’une peinture Farrow & Ball et, via marketplace, j’ai déniché une devanture de cheminée… à aller chercher un peu loin, à Liège, mais l‘objet valait le trajet ! Pour parfaire le tout, un dupe de feu de cheminée ayant même une option crépitement vient parfaire l’ensemble ! (sourires) »
Un peu de poésie dans le brut
« Ici, beaucoup de choses témoignent d’une autre vie, voire de plusieurs. La table de salle à manger, pleine de graffitis, imposante et rustique, ainsi que le bahut, datant tous deux du XVIIème siècle, appartenaient à un de mes aïeux. Je trouvais dommage de m’en séparer mais comment alléger leur côté massif ? L’idée m’est venue de les « marier » à des chaises en bois chinées – toutes différentes – et repeintes dans des gammes de rose, un peu de poésie dans le brut… Je prends plaisir à dresser ensuite la table avec de la vaisselle vintage Villeroy & Boch, de l’argenterie ancienne et des bougies de diverses couleurs. Une de mes dernières satisfactions : avoir pu acquérir un tableau de Arny Schmit qui m’avait tapé dans l’œil il y a un moment et qui a enfin trouvé sa place. Chez moi ! (rires) »
Recyclage & concordance
« Sur un des pans de mur de la salle à manger, je fais cohabiter tout ce qui m’inspire et m’amuse : ici une publicité ancienne figurant la meilleure amie de ma mère qui était mannequin, là de petits tableaux kitsch provenant du coin recycling de la déchetterie (une mine de trouvailles !). Sur cet autre pan de mur, une ancienne publicité pour les cuisinières fabriquées par l’Arbed (qui se souvient que l’Arbed fabriquait des cuisinières ?!), voisine avec grâce avec les couleurs de la cuisine.
Côté cuisine toujours, forte de mon expérience en tant qu’influenceuse culinaire (livres de recettes dont le dernier garni d’un dessin de ma sœur Christine – christineillustrates sur instagram –, cours de cuisine à la télévision luxembourgeoise), je suis en partenariat avec Miele qui a justement équipé mon espace de créativité (sourires). Ici encore, pour dompter l’écho dû à la hauteur de plafond, des guirlandes de fanions en tissu, offertes par une chère amie, viennent parfaire la déco.
Pour résumer je dirais que mon univers est onirique et fortement marqué par mes nombreuses années passées à Londres ; une déco gaie, colorée et qui, surtout, ne se prend pas trop au sérieux. »