Bonnevoie est l’un des quartiers à s’être le plus développé au cours de ces dernières années. Beaucoup de jeunes familles s’y sont installées, ce qui l’a rendu très dynamique. Il faut savoir que jusqu’en 1867, le centre-ville de Luxembourg n’existait qu’à l’intérieur de sa forteresse. Quand celle-ci fut rasée à la fin du XIXe siècle, Luxembourg a commencé à s’agrandir. À Bonnevoie, il n’y avait qu’un cloître. La construction de la Gare a été à l’origine du développement de Bonnevoie, tout comme la construction en 1903 du pont Adolphe a permis d’urbaniser le plateau Bourbon. Bonnevoie, Belair, Hollerich et Limpertsberg ont alors commencé à exister. Bonnevoie a connu un premier changement avec les premiers plans d’urbanisation du plateau Bourbon. Le quartier autour de la gare est le plus ancien et date de l’après-Seconde Guerre mondiale, à l’inverse de Kaltreis, le plus récent, qui a vu le jour dans les années 80. Aujourd’hui, cela représente la plus grande partie de la Ville, soit 15 % de la population totale : Bonnevoie est passé de 15 000 habitants en 2012 à 16 500 en 2016.
Quelle est la situation exacte de Bonnevoie ?Bonnevoie est séparé du quartier de la gare, de la Ville-Haute, ainsi que des quartiers est et ouest de Luxembourg par les voies ferrées, mais profite en même temps de sa proximité immédiate avec la gare. Bonnevoie se compose de deux quartiers sur le plan administratif : Bonnevoie-Sud et Bonnevoie-Nord. Cette scission administrative le long de la Rue Auguste Charles n’est toutefois pas perceptible. Bonnevoie forme un ensemble homogène.
Quels sont les atouts de ce quartier ?Bonnevoie se caractérise par sa proximité immédiate de la gare, et bénéficie par là même d’une excellente liaison avec le réseau des transports publics. À l’intérieur de Bonnevoie, il existe aussi un bon service de bus tant sur le plan de la qualité que de la fréquence.
C’est un quartier très vivant et convivial. Les citoyens y sont très actifs et agissent pour préserver une bonne qualité de vie. L’identification des habitants avec le quartier est relativement forte et repose sur une proportion élevée de propriétaires. Les familles cherchent à vivre là, car c’est un quartier résidentiel qui compte beaucoup de maisons unifamiliales construites à l’époque des cheminots, et de commerces de proximité, restaurants et cafés. De plus, le centre du quartier présente une bonne infrastructure avec trois écoles, centre culturel et église.
Les petits jardins à Schläifmillen et Verlorenkost et la proximité immédiate de la vallée de l’Alzette offrent un réel potentiel de détente de proximité. Le parc du château d’eau à Kaltreis est un exemple positif d’espace vert public. Par ailleurs, Bonnevoie bénéficie d’une bonne infrastructure sportive. Et la maison de retraite sur l’autre berge de l’Alzette en direction de Hamm complète les services sociaux.
Avec ses 16 500 habitants, Bonnevoie est un des quartiers les plus importants de la capitale. 3,7 % de la population de la Ville de Luxembourg habite à Bonnevoie-Nord/Verlorenkost, et 11,2 % à Bonnevoie-Sud. Ce quartier compte un taux élevé d’habitants non luxembourgeois (environ 11 000), dont une majorité de portugais et de français, ce qui nécessite une aide à l’intégration. Plus de 100 nationalités y sont installées. Par contre, la structure d’âge est très positive : on dénombre un taux d’habitants âgés de 25 ans ou plus supérieur à la normale. Le seul foyer social de la ville, Ulysse, est situé à Bonnevoie. Nous sommes donc parfois amenés à gérer des conflits dus à une forte fréquentation de groupes marginaux (drogués, sans-abri). Mais certaines actions ont été réalisées pour que les résidents ne souffrent pas de cela.
Reste-t-il des terrains disponibles à l’urbanisation ?
Les terrains libres et l’urbanisation sont marqués par la proximité immédiate de la vallée de l’Alzette et de ses espaces verts de grande valeur. Verlorenkost et Kaltreis sont les quartiers résidentiels les plus récents et haut de gamme du point de vue de la construction. Le secteur étendu d’anciennes voies ferrées des CFL à proximité du centre-ville représente un potentiel de terrains libres et nous aimerions exploiter ces anciennes friches pour l’habitat. Mais les surfaces potentielles d’urbanisation dans les arrondissements ne présentent qu’une densité réduite selon notre PAG.
Pour l’avenir, qu’espérez-vous y réaliser ?J’ai passé mes 61 premières années dans ce quartier, donc il me tient particulièrement à cœur. Je souhaite que Bonnevoie conserve son côté convivial. Pour cela, nous entendons réaliser plusieurs projets : l’aménagement d’îlots de verdure dans les rues Pierre Krier et d’Itzig, l’aménagement de pistes cyclables et de sentiers piétonniers rue Anatole France et route de Thionville. Nous envisageons aussi d’améliorer la qualité résidentielle de la place du Parc et de la place Léon XIII. D’autres grands projets, menés ensemble avec la SNHBM, concernent le lieudit « Itzegerknupp » où quelque 750 logements, sous forme de maisons unifamiliales et d’immeubles résidentiels, seront créés, et la rue Anatole France, près du terrain de tennis, où 135 unités de logement sont prévues. Nous entendons accroître le nombre d’habitants à Bonnevoie-Sud de 1000 d’ici 2020.