Claude voit vert

Indéniablement, Claude Wagner voit vert, couleur de l’espérance. Après avoir été fortement secoué par les deux années qui viennent de s’écouler et avoir tenu bon la barre de ses nombreuses sociétés, l’homme a accepté de laisser entrevoir une partie de son intimité. La maison claire et avenante, respire la sérénité, le jardin est de toute beauté. Voilà sans doute l’écrin permettant au chef d’entreprise de se ressourcer pleinement, entouré de ses enfants (dont la toute jeune Camille qui dirige brillamment le nouveau restaurant Gusto Naturale). Et de fait, la vigilance et le soin de l’autre sont un des traits de caractère de Claude Wagner, hôte accueillant et patron proche de son personnel. Pour l’avoir vu à l’œuvre toute une matinée, son œil affuté est partout, salutations à chacun et respect du moindre détail… 

Le goût de l’entreprenariat

« Entreprendre, c’est en moi depuis toujours. J’ai débuté assez jeune en demandant à pouvoir avoir des parts dans la première société dans laquelle j’ai commencé à travailler. Une chose en appelant une autre, j’ai un jour eu les pleins pouvoirs. J’ai ensuite racheté une autre puis encore une autre et une autre société. Mais je ne fais pas que reprendre ! (rires) Je crée aussi : Intersport au Luxembourg, par exemple. C’est un modèle de type coopérative. »

La maison et le jardin pour décompresser

« Je m’occupe moi-même du jardin dès que je le peux mais il est vrai que je suis « sur le pont » très tôt le matin et tous les samedis dans mes magasins. Ceci étant, pour prendre du recul, réfléchir de façon apaisée, on n’a pas fait grand-chose de mieux que le jardinage. Depuis la pandémie, les gens jardinent plus. Nous nous sommes adaptés à cet état de fait et tentons de répondre aux envies et desiderata de chacun. Ainsi, nous avons notamment fait entrer en jardinerie, des potagers à mi-hauteur, solution efficace pour préserver le dos. Le bricolage a bien fonctionné en 2020/2021, voyons ce que cette année et la suivante donneront en termes d’engouement ! (sourires) »

Eloge de la beauté et du plaisir

« J’essaye de me mettre à la place de chacun ; rien de plus agréable que de se rendre dans un magasin dédié et de se prendre à rêver de travaux d’embellissement dans son jardin ! J’aime créer ce genre d’envie et le plaisir qui va avec ! De plus, nous avons des conseillers spéciaux pour renseigner et conseiller au mieux. Ma dernière recrue est incroyable, elle est incollable sur chaque plante et fleur ! Vous la trouverez au Batiself de Foetz (sourires).

L’art sous toutes ses formes

Le patron qui s’arrête peu le fait pourtant ce matin-là devant le lilas blanc de son jardin. Il l’hume, examine la floraison et précise : « Il y a plusieurs essences dans le jardin mais ce lilas est un des premiers à fleurir, je le guette chaque printemps ».

Très sensible à la beauté, Claude Wagner cite pêle-mêle quelques-uns des artistes qui le charment, Orlinski, Laure Mackel, J. Koering… « On peut dire que je suis amateur d‘art mais je suis uniquement guidé par ce qui me touche, pas de velléité d’investissement chez moi. Et évidemment les bâtiments et l’architecture en général sont une source de beauté et d’inspiration indéniable. Je pense d’ailleurs que tout ce secteur est en mutation. Pour ma part, une grande attention est portée au reçyclage comme au fait d’utiliser de la main d’œuvre responsable. »

Terra humana

Claude Wagner continue : « Voilà un des enjeux actuels incontournables, respecter la terre et ses ressources, dans le secteur du bâtiment comme dans tous les autres. Mon autre but, en tant que chef d’entreprise, est de me mettre à la portée de tous en maintenant le bon ratio qualité/prix. Ainsi, en matière d’aménagement, en cuisines par exemple, certaines de nos enseignes proposent des prix abordables et d’autres du haut de gamme. Mais il faut le conseil et le service après-vente pour appréhender les objets de façon respectueuse, les faire durer voire pour leur accorder une seconde vie. Démonter un objet défectueux, tenter de le réparer, voilà bien un acte à inscrire dans nos habitudes. »

Pour l’heure, l’entrepreneur s’en retourne à ses affaires, soucieux de soutenir ses équipes et maintenir ses sociétés à flot. « Pour moi, le capital humain est essentiel. J’ai une pensée émue pour mes équipes et les responsables des sites qui ont été exemplaires durant ces deux années difficiles. Il est essentiel pour moi d’acquérir la confiance de mon personnel. Pour cela, il faut donner présence et écoute. Ma porte est toujours ouverte »

Et aujourd’hui elle l’était sur un bien beau jardin…