Le passeport énergétique, au Luxembourg, ne se présente pas sous une forme unique. Energiepass « autorisation », Energiepass « as-built »… Quelles différences ? Quelle utilité ? Rendu obligatoire par le règlement grand-ducal, le certificat de performances énergétiques « as-built » est édité dès l’achèvement de travaux de nouvelles constructions ou d’agrandissements. Il sert de « garantie » pour le propriétaire, indiquant que l’isolation thermique est maximale. Petit guide de ce document administratif.
L’Energiepass « as-built » ou passeport énergétique « as-built » est obligatoire pour chaque :
Il s’agit d’une variante du passeport énergétique classiquement édité pour toute location ou vente d’un logement. Il est important de différencier :
Cet Energiepass reprend toutes les modifications réalisées au cours de la construction en vue d’une meilleure performance énergétique. Il doit être remis :
L’Energiepass « as-built » sert principalement à :
Mais il peut avoir d’autres fonctions, comme :
Depuis le 1er octobre 2016, tous les Energiepass non « as-built » doivent présenter la mention « comme planifié » sur la première page du document.
Pour tout logement construit avant cette date, il est plus difficile de savoir s’il s’agit réellement de l’Energiepass « as-built ». Dans ce cas, une seule solution : contacter l’expert qui a établi l’Energiepass en question.
Toutes les modifications réalisées sur le chantier sont intégrées au fur et à mesure dans les calculs énergétiques.
Ceci permet d’assurer un contrôle continu et d’identifier les compensations ou actions nécessaires à mettre en œuvre avant la fin des travaux.
L’Energiepass comprend ainsi toutes les données nécessaires pour son émission (incluant notamment un calcul des ponts thermiques) dès la fin des travaux. Le certificat « as-built » doit alors être remis à son nouveau propriétaire dans un délai de 2 mois à partir de la livraison du bien immobilier.
Le passeport énergétique « as-built » peut être réalisé, sur demande du promoteur immobilier ou du propriétaire, suivant 2 méthodes :
Cette responsabilité est cruciale : sans toutes les données concernant, par exemple, les isolations, l’épaisseur des dalles et la nature des matériaux utilisés, ce sont des valeurs types qui sont utilisés pour les calculs. Or, ces dernières sont défavorables à l’obtention d’une bonne classe énergétique.
L’étanchéité à l’air du bâtiment, quant à elle, est à faire certifier par un test Blower-Door.
C’est en général le professionnel qui a édité l’Energiepass « autorisation » qui est en charge du « as-built ». Les raisons ? Des coûts moins élevés et une meilleure connaissance du projet immobilier.
Par ailleurs, la FCCE, Fédération des conseillers et certificateurs énergétiques, recommande de ne pas accepter un devis dans lequel ne figurerait pas le « as-built » en plus du passeport « autorisation ».
Pour en savoir plus, contactez un expert énergétique dès maintenant !